Des arbres pour chaque jardin
Pour terrasses et petits jardins
Avoir un tout petit jardin ne doit pas suffire à s’interdire d’y planter un arbre : certains, par leur forme, naine ou colonnaire par exemple, y ont leur place. Mais on peut aussi, si les conditions du terrain le permettent, choisir d’y planter un arbre plus volumineux, un seul qui se devra alors d’être beau toute l’année.
Quel type d'arbre ?
Certains arbres acceptent d’être cultivés en bacs
Ils sont nains ou très petits, ou encore à croissance très lente, dotés d’un système racinaire superficiel et enfin, ils sont à toute épreuve, résistants à la fois au gel et à la sécheresse. La vie en bacs est en effet fragilisant pour les plantes. La température de la terre qu’ils contiennent et donc celle que doivent subir les racines, étant la température de l’extérieur.
Des persistants
Nombre de conifères nains (atteignant pour certains, à l’âge adulte 0,80 m de haut) sont adaptés à cette situation : les petits pins de montagne (Pinus mugo) comme ‘Mops’, ‘Gnom’ ou ‘Winter Gold’ ou les pins noirs comme le très élégant « Brepo » supportent jusqu’à -20°C. Les fortes chaleurs de l’été les incommodent davantage mais il est facile de les soulager en ne les plaçant pas trop près d’un mur clair (la réverbération de la lumière pouvant les « griller »), ou en installant un système de goutte-à-goutte, ou tout simplement en les arrosant généreusement le soir. Tous ont l’avantage d’être persistants.
Des caducs remarquables
Reste qu’il est tentant d’y faire trôner une petite merveille au feuillage caduc (superbe à l’automne) telle que l’arbre aux 40 écus : cette forme naine du Gingko qui ne dépasse guère 1 m de haut au bout de 10 ans, est pourtant, lui aussi, un conifère. Enfin, n’oubliez pas les fruitiers nains : un cerisier, un pêcher, un pommier… Ces arbres restent petits mais leurs fruits sont de taille normale, et l’ensemble à la fois décoratif et gourmand. Pour les plus petits jardins, peuvent s’ajouter en pleine terre, à ceux précédemment cités, des petits arbres tout aussi décoratifs un brin plus exigeants.
Des précieux pour la pleine terre
Le Saule crevette, par exemple, avec son feuillage effilé, vert pâle parcouru de blanc, bordé de rose sur les jeunes pousses, est un raffiné, amateur de fraîcheur, plus difficile à maintenir en pot mais superbe en pleine terre. Il est souvent formé sur tige, ce qui permet, quand on l’intègre dans un parterre de vivaces ou en bordure de bassin, de donner un peu de hauteur. Les fruitiers, quant à eux, peuvent être nains mais aussi de forme colonnaire comme le pommier ‘Chenonceaux’, forme moins adaptée pour la culture en pot du fait de sa charge élevée, due à l’abondance des fruits. Ils peuvent aussi être formés en U, cela permet ainsi de planter de nombreux pommiers ou poiriers, en espaçant chaque branche de 30 cm. Cette forme leur convenant tout particulièrement permet d’obtenir de très beaux fruits. Il faut juste veiller à les tailler très régulièrement.
Un seul grand arbre
S’il n’y a pas de canalisations risquant d’être endommagées par les racines, on peut aussi planter un arbre assez conséquent (atteignant 2 à 4 m) mais qui soit beau presque toute l’année : un petit prunus tel que le cerisier nain. Son port tortueux est couvert de fleurettes roses au printemps, puis très colorées à l’automne.
Autre possibilité, un arbre de Judée pour son abondante floraison de printemps, son feuillage cordiforme et son port tourmenté. Des plus rustiques, il supportera jusqu’à - 11 °C.