Bien entretenir son sol

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Conseil d'entretien

Chaque sol a ses points positifs et négatifs. Il faut donc le travailler en conséquence pour en tirer parti. Ainsi, un sol argileux devra être bêché avant l’hiver, quand il n’est pas trop humide. Le gel fera éclater les plus grosses mottes, participant à son ameublissement. Apportez de la matière organique et du sable pour alléger cette terre. Avec un sol sableux, il est recommandé d’apporter de la matière organique qui retiendra plus facilement l’eau, évitant les gaspillages. Elle facilitera l’implantation des végétaux. Ce type de sol se bêche en toute saison. Un apport de sable ou de tourbe allégera un sol limoneux, participant à la diminution de l’apparition de la croûte à la surface. Mieux vaut le bêcher quand il n’est pas trop humide.

La matière organique, un capital à bien gérer

Sous forme d’humus, la matière organique est le facteur primordial de la fertilité d’un jardin. L’humus a une action physique sur la structure du sol: il se combine souvent à l’argile pour former un complexe argilo-humique, véritable garde-manger du sol. C’est un capital à bien gérer.

De manière tout à fait naturelle, l’humus se dégrade en permanence, enrichissant le sol en éléments simples qui seront assimilés par les plantes. S’il n’est pas renouvelé régulièrement, il finit par disparaître et, avec lui, la capacité du sol à nourrir les végétaux. Cette destruction naturelle affecte 1 à 3 % de la quantité d’humus du sol par an. Pour pallier ces pertes, il est donc nécessaire de renouveler le stock par des apports de compost « maison », d’amendements organiques du commerce ou de fumier bien mûr. Les premiers sont apportés tous les ans, le second tous les trois à quatre ans à raison de 1 kg/m2.

Le travail du sol, bêchage ou non

Le bêchage traditionnel consiste à retourner des mottes de terre à l’aide d’une bêche ou d’une fourche-bêche. Dans les terres lourdes et argileuses, la bêche cède la place à un louchet, de même forme, mais beaucoup plus costaud. Certains modèles régionaux, fruits de l’expérience des gens de la terre, s’adaptent mieux aux sols des régions concernées. C’est le cas du louchet du Nord et des Vosges. Ce travail très physique permet d’enfouir du fumier ou des engrais verts.

Il existe également le bêchage sans retournement à l’aide d’un outil à dents. L’outil soulève simplement les mottes que le jardinier laisse ensuite retomber. En agitant le manche dans un mouvement de va-et-vient, le travail d’émiettement est plus important. Dans les sols lourds et argileux, il est bon de laisser agir les facteurs climatiques qui vont améliorer la structure: en automne et en hiver, c’est l’alternance de la pluie et du gel qui brise les mottes ; en été, c’est la succession pluie - sécheresse qui assure le même effet. Dans les autres sols (légers, limoneux, terre franche...), il est préférable que la terre ne reste pas nue trop long- temps. Un engrais vert est alors le bienvenu si une culture n’est pas mise en place tout de suite.