Travailler la rotation des cultures

Visuel
salade et autres cultures

Comment ?

Organiser la rotation

Le potager est un lieu où règne la biodiversité. Au moins une dizaine d’espèces sont cultivées en même temps. Mais pour maintenir la fertilité de la terre au fil des années, le jardinier doit gérer ses cultures. Chacune a des besoins alimentaires différents. Toujours les cultiver à la même place finit par appauvrir le sol en éléments les plus consommés. Parallèlement, les légumes n’ont pas la même réaction face à un apport de matière organique fraîche sous forme de compost, par exemple. Chaque culture peut aussi être sujette à des attaques de maladies et de ravageurs. En les laissant à la même place d’une année sur l’autre, vous favorisez le développement des agents des maladies et des ravageurs qui trouvent là leur aliment préféré! Les attaques se font alors de plus en plus violentes. La pratique a appris aux générations de jardiniers à faire tourner leurs légumes dans le temps et dans l’espace. C’est la rotation des cultures. En clair, une espèce change de lieu chaque année au sein du potager. Seules les vivaces restent en place durant plusieurs années, mais lors de leur renouvellement, elles sont installées dans un nouvel endroit du jardin. Cette succession de cultures dans le temps et dans l’espace n’est pas compliquée à mettre en œuvre. Il faut simplement diviser son potager en quatre parties et faire un plan. A l’aide de photocopies ou de calques, vous indiquerez chaque année quelle culture est implantée sur telle parcelle. Ces documents seront conservés car ils servent de guide pour les cultures futures. La fertilisation suit ce même rythme.

En clair, la première année, sur la parcelle 1, faites une fertilisation importante, un apport de compost ou de fumier bien décomposé à raison de deux brouettes pour 10 m2. Une fois le compost enfoui, installez des « légumes fruits » qui apprécient cet apport de matière organique, comme la tomate, l’aubergine, le concombre, la courge, la courgette, le melon, le potiron, le potimarron, le cornichon...

Sur la parcelle 2, faites un apport léger de matière organique (une brouette de compost pour 10 m2) et installez des « légumes feuilles » qui puisent dans la partie superficielle du sol, comme les légumes fruits. Vous pouvez mettre en place des épinards, des betteraves, des choux, du persil, des laitues, de la chicorée, de la roquette, du pissenlit, du pourpier, des poireaux.

Sur la parcelle 3, installez des « légumes racines » qui vont aller chercher leur nourriture plus profondément que les deux catégories précédentes. Ils s’alimentent dans des zones ayant encore des réserves. Parmi ces légumes, choisissez entre les carottes, le céleri, les radis, le fenouil, les navets, les oignons, l’échalote, l’ail...

Sur la parcelle 4, mettez en place des légumes qui n’apprécient pas les apports de matière organique fraîche. Ce sont souvent des légumineuses qui sont capables de fabriquer l’azote dont elles ont besoin à partir de l’air.

Chaque année, vous faites tourner les cultures d’une parcelle à l’autre en respectant bien la succession des légumes. La parcelle 4 devient la parcelle 1 en année 2, et ainsi de suite. L’apport de matière organique fraîche se fait toujours après les légumineuses.

Le conseil Magasin Vert : notez, chaque année, les plantes semées ou plantées et les opérations réalisées sur chaque parcelle pour vous faciliter le travail l’année d’après.